dimanche 3 février 2013

L'Odyssée musicale des Sirènes



Chaque semaine D.G. sélectionne les titres et les groupes les plus marquants, beaux, audacieux, naviguant sur la frise temporelle musicale, des premiers sons de percussion primitifs aux délires contemporains les plus avant gardistes.


Voguant sur l’immensité des sorties musicales nous avons eu plaisir à suivre l’Odyssée versatile de Shields, dernier album en date de Grizzly Bear.

Le Chant des Sirènes a toujours eu pour but de faire chavirer les coeurs, de mettre en abîme les certitudes des marins les plus tenaces. La musique, parfois est elle aussi l’objet de ce renversement, bouleversant les sens. Pour preuve, Shields ou le retour à l’essentiel, aux basics comme point d’ancrage d’un monde trop mouvant, la mise sur piédestal de faiseurs simples de belles choses.

Ainsi Grizzly Bear groupe New-Yorkais branché (d’abord encensés pour leur capacité à faire sortir la folk de ses gonds, pour finalement être porté aux nues par les hipsters du monde entier) nous ont livré un album qui semble vouloir renouer avec le foisonnement baroque de l’impeccable Yellow House de 2006 et son compromis idéal entre mélodies sans âge et jams opiacés.
Tout comme nos Sirènes, Shields se joue de l’espace, du temps et de la matière. Il est capable d’élargir ses horizons ou de resserrer les amplitudes, de provoquer des tornades ou de calmer les océans, de voyager de l’avenir vers le passé, d’un instant à l’autre, sans prévenir.

Pas un hasard, donc, si le terroir de Shields est à ce point incertain, les deux pieds en équilibre gracieux entre le boisé et l’électrifié, les histoires de fantômes racontées à voix basse près de l’âtre et les dantesques épopées cosmiques… rien de tel pour nos Sirènes évanescantes!




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